À Saint-Pierre-Quiberon, deux associations redisent leur opposition au projet d’usine éoliennes en Bretagne sud

e 19 juin 2025 à 15h38, modifié le 23 juin 2025 à 10h20

Jeudi, sur le marché de Saint-Pierre-Quiberon, deux associations ont redit leur opposition au projet d’usine éolienne en Bretagne sud. Et ce, deux jours avant la venue dans la commune des responsables de Pennavel, qui porte le projet.

Des membres des Gardiens du Large et de la Fédération de protection et d’aménagement de la baie de Quiberon ont tracté contre le projet de parc éolien flottant sur le marché ce jeudi matin.

Sept bénévoles des associations Les Gardiens du large et de la Fédération de protection et d’aménagement de la baie de Quiberon étaient jeudi 19 juin sur le marché de Saint-Pierre-Quiberon. Leurs tracts distribués pour expliquer leurs arguments contre le projet d’usine éolienne de Bretagne-sud, ont plutôt reçu des commentaires favorables.

Cette mobilisation était organisée pour précéder la venue des responsables Pennavel ce

samedi dans la commune.

Deux associations, deux discours

Deux tracts distincts pour la Fédération et les Gardiens du large, mais une revendication

commune : « La demande d’un moratoire sur le projet Pennavel AO5 et pour l’AO 9 ». Le

parc AO5, c’est à l’horizon 2030, l’implantation de treize éoliennes flottantes de 340 m de

haut avec douze lignes d’ancrage. Le parc AO 9 est quant à lui, annoncé pour 2032-2034

avec le double d’éoliennes au large de la presqu’île, Belle-Ile et Groix.

Mais si la fédération demande l’éloignement des parcs des côtes, les Gardiens du large ont

un discours plus radical. Pour l’association, les chiffres avancés par Pennavel sont

mensongers, et l’usine éolienne ne contribuera pas à diminuer les émissions de CO 2 ».

Point à point, le tract explique leur opposition : « Non, ce projet n’est pas une bonne affaire

pour la Bretagne, lit-on. Non, la France n’a pas un besoin urgent de nouveaux moyens de

production électrique ». Le black-out espagnol est mis en avant pour expliquer que « le trop-plein dans le mixte de production nuit à la stabilité du système électrique ».

L’impact sur l’environnement

Les argumentaires des deux associations se rejoignent sur leurs préoccupations

environnementales. Ensemble ils dénoncent l’impact que ce projet industriel sur la faune et

la flore et sur la qualité du paysage. « Il n’y a pas eu d’étude préalable d’impact

environnemental pour le choix de ces sites », soulèvent-ils.

Pennavel invite au dialogue

La société Pennavel organise un forum d’échange autour du projet du parc d’éoliennes

flottantes samedi 21 juin au centre culturel de Saint-Pierre-Quiberon. La société Pennavel

est en charge du projet de parc éolien en mer au sud de la Bretagne. La société explique

que : « Cette rencontre s’inscrit dans une démarche d’information et de dialogue autour du

projet. Nous proposons une exposition, avec maquette Lego d’une éolienne flottante et

casques de réalité virtuelle pour une immersion dans le futur parc. » Les habitants, usagers

de la mer, curieux ou sceptiques, sont ainsi invités à venir s’informer, poser ses questions et

échanger librement avec l’équipe projet.