Ce samedi 11 septembre 2021, à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), lors de l’atelier participatif autour de l’avenir de l’axe Auray-Quiberon-les îles, la question du financement a été soulevée par les participants.
À quoi ressemblera le nouvel axe Auray-Quiberon-les îles ? Mais surtout, combien tout cela va coûter ? C’était une des questions des participants à l’atelier de concertation pour les usagers, qui s’est déroulé samedi 11 septembre 2021, à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan).
C’est un exercice d’équilibriste. Je ne peux pas donner de chiffres, ce n’est pas possible, répond d’emblée Antoine Guriec, du bureau d’études Transamo. C’est donc avec beaucoup de précautions qu’il a comparé les différents scénarios.
« Tenir compte du coût d’exploitation »
« Le scénario au fil de l’eau (rénover l’existant pour proposer les mêmes services) coûterait entre 28 et 35 millions d’euros. On y gagnerait en coût de fonctionnement, car, rénovée, l’infrastructure coûterait moins cher à entretenir. 400 000 € par an contre un million actuellement. Mais il faut aussi tenir compte du coût d’exploitation. » Qui serait de l’ordre de 1 million d’euros selon la SNCF, pour dix trajets par jour sur deux mois.
Environ 80 millions d’euros
Le scénario du TER optimisé, qui semble correspondre le plus aux besoins des usagers, coûterait le prix du scénario au fil de l’eau, plus les travaux d’aménagement des points de croisement pour augmenter la fréquence des trains et les travaux pour la construction des parkings relais.
Dans le coût d’investissement, s’ajouteraient l’achat de matériel (rames SNCF), l’automatisation de la signalétique, etc. On irait vers 80 millions d’euros.
Un choix difficile
Le scénario du tramway coûterait le plus cher. Il faudrait refaire les voies, les rames, les ballasts, les plateformes… Construire 400 m de voie dédiée à l’arrivée en gare d’Auray, car le tramway ne pourra pas circuler sur le réseau national ferroviaire. Et électrifier l’ensemble.
Sans compter les frais liés aux démarches concernant les dérogations au regard de la loi littoral et autres obstacles réglementaires. Enfin, le scénario du site propre routier coûterait très cher en investissement, mais moins cher en fonctionnement.
L’exercice d’équilibriste achevé, on comprend que le choix du scénario final, que devront faire l’intercommunalité Aqta, la communauté de communes de Belle-Ile (CCBI), les communes, la Région, l’État, la SNCF et le conseil départemental, ne sera pas aisé.
Article Ouest France 13 novembre
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