COMMUNIQUÉ DE PRESSE 7 juillet 2022
Le parc d’éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : un choix d’implantation
catastrophique !
Nous venons d’apprendre que le gouvernement aurait choisi d’implanter le parc d’éoliennes flottantes
à l’intérieur de la zone des 12 milles, à moins de 20 km de Belle-Île et à moins de 30 km de Groix et de
Quiberon, nous tenons à manifester notre opposition à cette décision catastrophique.
Nous savons que l’éolien en mer sera une composante importante du mix énergétique en 2050. Nous
savons aussi que les éoliennes flottantes joueront un rôle clé dans cette évolution, car elles sont
adaptées aux zones de large les mieux ventées, y compris sur des fonds marins de grande
profondeur et peuvent donc être placées sans difficulté loin des côtes, comme nous l’ont affirmé tous
les industriels que nous avons contactés.
Dans ces conditions, comment accepter que le premier grand projet d’éoliennes flottantes, en
Bretagne Sud, au large de Groix et Belle-Île défigure des perspectives remarquables, et ne tire aucun
parti des avantages de cette technologie ?
Le Président de la République n’a-t-il pas affirmé en février dernier que « personne ne souhaite voir
nos paysages remarquables ou nos sites classés, abîmés par des grandes pales blanches » ?
A trois reprises, les élus de Belle-Ile ont fait connaître leurs réserves sur l’implantation à vue des côtes.
Dans leur lettre du 4 février, avec le soutien de Jimmy PAHUN, ils alertaient Mme POMPILI, alors
ministre de la Transition écologique, avant de la rencontrer en personne le 22 février. Lors de la
réunion publique de concertation organisée à Belle-Ile le 2 mars dernier, Mme HUCHET, présidente de
la communauté des communes de Belle-Ile, lançait un cri d’alarme : « Laissez-nous préserver nos
paysages ! » Lors de la réunion publique organisée une semaine plus tard à Groix, de nombreux
participants ont fait valoir la possibilité d’un éloignement plus important des côtes. Les maires des
villes riveraines ont eux aussi manifesté leur vive inquiétude.
On ne peut que constater aujourd’hui le manque total d’écoute de l’administration, qui a choisi
d’ignorer ces prises de position ainsi que celles des associations que nous représentons, comme la
ministre Barbara POMPILI avait ignoré les conclusions de la Commission nationale du Débat Public en
lançant l’appel d’offres pour ce parc commercial d’éoliennes flottantes en mai 2021. Les 50 éoliennes
de plus de 260 mètres (soit 50 Tours Eiffel) seront donc placées dans les eaux territoriales, et
détruiront, par leur nombre et leur hauteur, les paysages peints par Monet et célébrés par les plus
grands poètes bretons, décourageant les randonneurs et les touristes qui soutiennent l’économie
locale.
. Alors qu’il est parfaitement possible de faire de ce premier projet de grande taille un projet
exemplaire, respectueux des paysages et de l’environnement, les décisions prises ignorent les
préoccupations et les mises en garde des associations, des élus et des habitants pour ne répondre qu’à
des exigences catégorielles pour la pêche et pour la localisation de la maintenance.
IL EST IMPÉRATIF DE REORIENTER RAPIDEMENT CE PROJET !
Il est en effet encore possible, sans surcoût majeur et sans difficulté technique, d’implanter ce parc
éolien en zone économique exclusive hors de vue des côtes insulaires et continentales.
Noëlle Bonnetain, présidente de la Fédération – fd.baiedequiberon@gmail.com
Bernard Genton, président de l’Union Belliloise – union.belliloise@gmail.com
Miren Monnier, présidente de l’association Horizon groisillon -horizongroisillon@orange.fr
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