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Saint-Pierre-Quiberon, un ancien élu condamné pour des faits d’escroquerie


Le 5 octobre, Jean-Yves Loget, ancien adjoint à l’urbanisme à Saint-Pierre-Quiberon a été condamné par le tribunal judiciaire de Lorient pour des faits d’escroquerie et faux en écriture publique. Jean-Yves Loget était adjoint à l’urbanisme de Saint-Pierre-Quiberon de 2014 et 2020. Il a été condamné par le tribunal judiciaire de Lorient, le 5 octobre, en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour des faits d’escroquerie, faux en écriture publique et usage de faux en écriture publique. L’ancien élu a écopé d’une peine de sept mois d’emprisonnement avec sursis, d’une interdiction de gérer toute activité professionnelle commerciale ou industrielle pendant un an, d’une peine d’inéligibilité pendant cinq ans et d’une amende de 500 €.

Conflit d’intérêts Alors qu’il était adjoint à l’urbanisme, Jean-Yves Loget était, dans le même temps, maître d’œuvre. Une double casquette dont il se servait pour « faire des demandes de permis de construire dans le cadre de sa profession de maître d’œuvre et de signer les arrêtés de permis de construire en tant qu’adjoint », explique une source proche du dossier. « Il y avait, de fait, un conflit d’intérêts, poursuit-il. C’est incompréhensible que la municipalité de l’époque l’ait nommé à ce poste ». Contactée, l’ancienne maire affirme qu’elle « ne savait pas qu’il avait été condamné » et ne souhaite pas commenter l’affaire. Ce même témoin explique avoir été appelé par « quatre ou cinq » des clients de Jean-Yves Loget, « à qui il a pris des sommes colossales, sans forcément honorer ses contrats ». D’après ce même témoin, le montant total des escroqueries s’élèverait à « plusieurs dizaine de milliers d’euros ».

Faux récépissé C’est un coup de fil, l’an passé, qui confirme les doutes de la municipalité à l’égard de Monsieur Loget. « Une femme contacte la mairie parce qu’elle était sans nouvelle de son permis de construire. C’est comme ça que l’on s’est aperçu qu’un document était parti avec le tampon de la mairie, sans notre accord », retrace une source qui souhaite rester anonyme. Le premier témoin résume : « Jean-Yves Loget lui avait fait un faux récépissé de dépôt de permis, signé du cachet de la mairie qu’il avait conservé après l’élection de la nouvelle équipe municipale. On avait la preuve qu’il continuait à déposer des permis, même en n’étant plus adjoint ». Jean-Yves Loget aurait perçu 9 000 € de la part de cette femme. Il l’aurait en partie remboursé depuis, après qu’elle a porté plainte, soulignent nos deux interlocuteurs.

« Un bruit qui courait »

La commune a aussi porté plainte contre l’ancien élu pour faux en écriture publique. Stéphanie Doyen, maire actuelle de la commune, explique : « C’était un bruit qui courait déjà pendant la campagne. Une fois qu’on a eu la preuve d’une escroquerie, c’était important pour nous de faire la lumière. Les élus se doivent d’être irréprochables ».

Jean-Yves Loget a depuis disparu des radars.


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