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Six associations déposent un recours contrele parc éolien de Bretagne sud

Article paru dans le journel "Le Marin"


L’Union française des pêcheurs artisans ainsi que plusieurs associations

environnementales ont déposé un recours en annulation contre le projet de parc

éolien flottant en Bretagne sud auprès du Conseil d’État, mettant en doute la santé

économique du consortium porteur du projet Pennavel.


Le consortium germano-belge Pennavel a été désigné par la Commission de régulation de

l’énergie pour développer le projet de 250 MW d’éolien flottant en Bretagne sud. | BAYWA REVoir en plein écran


Dans un communiqué daté du 24 juillet, un collectif d’associations a annoncé avoir déposé un recours en annulation auprès du Conseil d’État contre le projet de parc éolien flottant entre Groix et Belle-Île (AO5), attribué le 15 mai au consortium Pennavel. Parmi elles figurent l’Union française des pêcheurs artisans, créée en mars et présidée par Philippe Calone, David Le Quintrec et Jimmy Rodriguez, mais aussi des associations environnementales, à savoir Les Gardiens du large, la Fédération de protection et d’aménagement de la baie de Quiberon, des îles et du grand site dunaire, l’Union belliloise, Sites et monuments et la Fédération environnement durable.


Ces associations mettent en doute la santé économique du groupe allemand Baywa, maison-mère de Baywa re qui forme le consortium lauréat avec le belge Elicio. S’appuyant sur un article des Échos , le collectif met en avant la chute brutale du cours de l’action de Baywa à la Bourse de Francfort de 32 % le 15 juillet puis de 56 % en une semaine . Indubitablement, et malgré les assurances données par la Commission de régulation de l’énergie (Cre) sur la solidité financière des investisseurs, on a ainsi la preuve en direct de la fragilité du groupe Baywa et donc de Pennavel, argumente le collectif. On est en droit de se demander si le risque excessif que constitue le projet Pennavel n’a pas contribué à ajouter à la fragilité de la maison-mère et à expliquer le décrochage de sa cotation.


L’AO9 jugé « prématuré et inconsidéré »

Outre le recours contre le projet de 250 MW d’éolien flottant déjà attribué, le collectif demande un gel de l’appel d’offres AO9 qui porte notamment sur l’extension de 500 MW du parc de Bretagne sud et qui a été lancé le 19 juillet par la Cre, le jugeant prématuré et inconsidéré .

Les recours sont courants lors des projets éoliens en mer, mais rarement aussi précoces, le permis de construire n’ayant pas encore été signé. L’affaire sera traitée directement par le Conseil d’État, seule juridiction compétente pour les affaires d’éolien en mer depuis l’entrée en application de la loi Asap (accélération et simplification de l’action publique) en mars 2021.

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