Un projet immobilier, à l’entrée du bourg de Saint-Pierre Quiberon, inquiète des riverains qui l’estiment « disproportionné » et ont monté un collectif.
Un collectif de résident du Praner s’est constitué pour dénoncer le projet immobilier prévu sur le terrain dit du Celtic.
Un collectif des riverains du Paner vient de se créer à Saint-Pierre Quiberon. Il a commencé à diffuser les plans de la construction prévue sur le terrain dit du Celtic. Si les membres ne sont pas contre le projet de résidence seniors, il dénonce fermement la densité et le parti pris architectural. Depuis que le permis de construire a été affiché, ils sont quelques-uns à s’être déplacés en mairie : « Il faudrait faciliter la consultation des documents pour un projet qui va complètement modifier l’aspect du centre-bourg, soulignent des membres du collectif. Il faut prendre rendez-vous dans les faibles créneaux proposés ». Un projet « disproportionné » ? Les riverains qui ont, ainsi, découvert le projet disent avoir été très étonnés par les importantes modifications qui ont été faites par rapport aux plans initiaux présentés en réunion publique. Ils dénoncent le « manque de communication actuel » et ont donc décidé de constituer un collectif : « Nous n’avons que jusqu’au 15 novembre pour agir. Nous ne pouvons laisser construire de tels bâtiments. L’entrée d’une commune doit donner envie de découvrir son patrimoine, ses richesses, expliquent les représentants du collectif. Ce qui est proposé est disproportionné par rapport aux bâtis de Saint-Pierre Quiberon. Nous sommes également inquiets de la densité de population qui va fortement impacter la sécurité dans le centre ». Le collectif souhaite fédérer L’incompréhension est grande puisque dans le dossier l’avis de l’Architecte des bâtiments du France est défavorable et indique les mêmes arguments : « Projet hors d’échelle »., « Sa réalisation porterait atteinte au caractère du centre-bourg ». Le collectif travaille aujourd’hui dans le but de faire un recours et souhaite fédérer les personnes qui ont le même sentiment face à ce projet. La diffusion des plans a commencé par le biais des réseaux sociaux. Pratique Diffusion notamment sur le facebook de « Quiberon béton ou va t’on ? Ou l’acharnement des promoteurs immobiliers ». Contact du collectif par courriel : quibdan@gmail.com
Le maire : « Si une opposition massive des Saint-Pierrois se manifeste, nous en tiendrons compte » Interrogés sur le dossier du Celtic, le maire, Stéphanie Doyen, et son adjoint à l’urbanisme, Gilles Madec, apportent des précisions. « Ce projet immobilier est un engagement pris par l’ancienne municipalité. Il engage la commune en tant que personne morale. Pour notre part, nous souhaitions mettre la mairie sur ce terrain. Après concertation, nous avons décidé de poursuivre, compte tenu des emplois à la clé, du dynamisme économique que cela pouvait engendrer, et de la création de la résidence seniors qui a tout son sens sur notre territoire. Sur la forme, nous nous sommes aperçus très rapidement que le projet présenté initialement n’était pas en conformité avec le Scot (Schéma de cohérence territoriale). Nous avons donc demandé de revoir la copie en intégrant les logements sociaux et en conservant la maison de santé. Il s’avère que l’équilibre financier de l’opération nécessite la réalisation de 80 logements ».
Une réunion publique à venir
Le maire confie ne pas apprécier la densité du projet et émet des réserves quant à l’aspect esthétique mais reconnaît que cela est subjectif. Son adjoint ajoute : « Nous avons prévu une réunion publique avec l’architecte et Homni city, le maître d’ouvrage de la résidence senior. Les parties essayent de trouver une date compatible pour tous ». Les deux élus insistent : « Nous travaillons pour faire au mieux avec le passif. Nous avons renégocié le prix d’achat au bout de longues négociations, et il nous faut nous appuyer sur la réglementation. Toutefois si une opposition massive des Saint-Pierrois se manifeste, nous en tiendrons compte. Il faut toutefois savoir qu’il y aura des pénalités et qu’il faudra les assumer collectivement. Nous poursuivrons donc dans l’intérêt général ».
Article : Le Telegramme
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